Interview : Emilie De Mot
Pour introduire l’interview, pouvez-vous dire deux mots sur la manière dont vous avez connu le prix, décidé de candidater, et réagi lorsque vous avez su que vous étiez sélectionnée ?
C’est la seconde fois que je participe à ce prix et la seconde fois que je suis finaliste. Rien que ça, je n’en reviens pas. Lorsque j’ai appris que j’avais été sélectionnée, un sourire s’est affiché sur mon visage et ne m’a plus quittée ! (Jusqu’à ce que je réalise que j’allais être jugée…)
Comment s’est fait votre chemin jusqu’à l’écriture ?
Parce que c’est toi est mon tout premier roman, cependant il a fortement évolué entre sa première sortie et la réédition en 2022.
Lorsque je me suis lancé dans l’écriture de ce projet, j’avais un but précis en tête : réussir à transmettre des émotions fortes à travers mon écriture. Je me suis alors mise dans la peau d’un jeune couple de lycéens et j’ai raconté leur histoire : les hauts mais aussi les bas. Je suis quelqu’un de très fleur bleue (malgré les apparences), j’ai donc décidé que pour mon premier roman, je raconterais l’histoire d’un premier amour.
Autrice jardinière, je connaissais le début et la fin. Tout le reste m’a été dicté au fur et à mesure par les protagonistes de l’histoire. En règle générale, j’écris en silence. J’ai besoin de calme pour pouvoir écouter ce qu’ils me racontent.
Votre roman est écrit dans une langue résolument contemporaine qui l’ancre dans notre monde d’aujourd’hui. Pourtant, n’est-ce pas aussi une histoire d’amour intemporelle ?
J’aimerais qu’il parle aux adolescents et adultes de nos jours. J’ai donc préféré incarner totalement le lycéen typique avec ses manières et son langage.
Vos personnages sont très jeunes, mais déjà très cabossés par la vie. Pensez-vous que la littérature peut aider des lecteurs qui traversent des épreuves semblables ?
Totalement. J’ai déjà eu des retours de lecteurs qui m’ont appris que mes romans leurs avaient fait beaucoup de bien. J’ai même quelqu’un qui m’a avoué avoir traversé une difficile épreuve, et s’en être sortie grâce à la lecture de mon second roman.
Vous entretenez le suspense tout au long du livre, dont la fin prend les lecteurs par surprise. Ecrivez-vous pour faire ressentir des émotions, ou les émotions sont-elles un moyen de mieux faire passer des messages ?
J’écris pour faire passer des émotions, j’avoue particulièrement adorer lorsqu’on me dit avoir pleuré lors de la lecture de ce roman. Cependant, c’est aussi un bon moyen pour faire passer des messages. Dans ce roman en particulier, je montre qu’il est important de vivre sa vie, de ne pas se restreindre (dans la limite de la légalité on va dire 😊). Elle est si fragile qu’il faut chérir chaque minute qu’on passe ici.
Comment êtes-vous venue à l’auto-édition ? Quels sont les avantages de l’auto-édition par rapport à l’édition traditionnelle, quels sont ses inconvénients ?
J’y suis venue par manque de confiance en moi dans un premier temps. Pour moi, il était impossible qu’une maison d’édition veuille de moi, pourtant j’ai eu le plaisir de signer avec quelques-unes d’entre elles après. Je suis donc auteure hybride, j’ai des romans en ME et d’autres en auto-édition. J’aime avoir la liberté de choisir ce qui est meilleur pour mon roman.
Comment faites-vous pour être un peu moins inconnue ?
Je fais des salons du livre, je participe à des concours, je suis active sur les réseaux sociaux. Cependant, cela demande beaucoup de temps et c’est quand même difficile de réussir à se faire une petite place, mais j’y met tout mon cœur 😊.
Avez-vous un autre livre en tête, un autre projet d’écriture ?
Je suis actuellement sur l’écriture d’une romance de Noël. Elle avance doucement mais surement ! J’espère qu’elle verra le jour fin 2024 !