Interview : Pierre Vergeat
Pour introduire l’interview, pouvez-vous dire deux mots sur la manière dont vous avez connu le prix, décidé de candidater, et réagi lorsque vous avez su que vous étiez sélectionné ?
Je suis le compte Instagram du prix depuis un moment, c’est une façon pour moi de découvrir de nouveaux auteurs. La sortie de La voix des disparus a été l’occasion de me lancer et de proposer mon roman, et le fait d’avoir été sélectionné est une très grande fierté pour moi, c’est la première fois que je suis sélectionné pour un prix littéraire.
La voix des disparus n’est pas votre premier roman. Comment s’est fait votre chemin jusqu’à l’écriture ?
L’écriture a croisé mon chemin de manière assez tardive. J’ai commencé par écrire des scénarios pour le cinéma et la télévision, aux alentours de trente ans. C’est la frustration de ne pas voir ces projets aboutir qui m’a donné l’envie d’écrire des romans. Au moins, si mes livres n’avançaient pas, je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même. La liberté d’écriture d’un roman m’a totalement enivré, et depuis, je n’ai jamais cessé d’écrire.
En général, j’ai besoin d’une fin pour me lancer dans un nouveau projet. Il faut que la fin soit inattendue, palpitante, qu’elle retourne le cerveau de mes lecteurs pour qu’ensuite, j’imagine tout ce qui se passe avant.
Vous plongez le lecteur dans la culture basque, avec des éléments surnaturels comme la « Sorginak » (sorcière). Avez-vous fait des recherches pour rendre cette atmosphère particulière ou est-ce une culture que vous connaissez personnellement ?
J’ai placé mon intrigue au Pays Basque parce que j’y vis personnellement. Je ne suis pas né là-bas, mais c’est ma région de cœur, là où je m’y sens chez moi. Il était donc naturel pour moi, d’un jour plonger une de mes intrigues dans la culture basque. J’ai donc fait beaucoup de recherches sur la mythologie basque, d’abord par pure curiosité personnelle, puis ensuite par envie d’y développer une intrigue.
Les non-dits sont très pesants et lourds de conséquences. La littérature noire est-elle l’occasion de faire passer des messages ?
Pour moi, écrire de manière générale, c’est faire passer un message. Je veux que mes romans soient une façon de transmettre des propos, des valeurs, des mises en garde. C’est primordial pour moi qu’en refermant mes livres, les lecteurs se soient questionnés sur des sujets.
Comment êtes-vous venu à l’auto-édition ? Quels sont les avantages de l’auto-édition par rapport à l’édition traditionnelle, quels sont ses inconvénients ?
Je suis venu à l’auto-édition par une mauvaise expérience en maison d’édition. L’équipe avait fait n’importe quoi avec la sortie de mon roman, et en toute modestie, je savais que j’aurais pu faire mieux tout seul. L’auto-édition m’offre la liberté créative dont j’ai besoin.
Comment faites-vous pour être un peu moins inconnu ?
Pour être un peu moins inconnu, j’essaye de parler de mes romans de façon originale, souvent via ma chaîne Youtube, parfois sur mon compte Instagram.
Avez-vous un autre livre en tête, un autre projet d’écriture ?
Actuellement, je travaille sur un nouveau projet d’écriture, qui, je l’espère, va m’aider à renouer avec une maison d’édition 😊.