Amandine Lerat est sélectionnée pour le Prix des Auteurs inconnus dans la catégorie Littérature noire
Pour introduire l’interview, pouvez-vous dire deux mots sur la manière dont vous avez connu le prix, décidé de candidater, et réagi lorsque vous avez su que vous étiez sélectionnée ?
Bien sûr ! J’ai connu le prix sur Instagram, j’ai suivi l’édition de l’année passée, alors quand j’ai vu que les sélections étaient ouvertes pour cette année, j’ai décidé de me lancer !
Je ne m’attendais pas à être sélectionnée, ça m’a surprise, c’était une très bonne nouvelle, je n’en revenais pas !
C’est parti pour une interview autour de son parcours, de son œuvre, et de Pour tuer, son livre en lice !
Pour tuer est votre premier roman. Comment êtes-vous venue à l’écriture ?
J’ai commencé l’écriture via les jeux de rôles textuels. Écrire et créer des histoires en communauté est vraiment motivant et c’est une expérience incroyable. J’ai fini par essayer l’écriture en solo quand l’idée de cette saga m’est venue en tête. Je n’avais aucune idée de si oui ou non, j’arriverais au bout de cette histoire. Encore aujourd’hui. Mais je suis venue à bout du premier tome, c’est une belle victoire et une belle récompense personnelle, déjà !
Vous écrivez des romans noirs. Est-ce que cela correspond à vos goûts de lectrice ? Est-ce que vous pourriez écrire d’autres genres ? Quelles sont vos sources d’inspiration, de quel·le·s auteur·e·s vous sentez-vous proche ?
Étonnamment, je suis plutôt une lectrice des littératures de l’imaginaire ! J’ai beaucoup écrit dans ces genres en jeux de rôles. J’aimerais aussi y revenir pour un (ou des) romans.
En revanche, j’adore les séries policières, c’est de là que viennent mes inspirations. Je ne suis pas sûre de pouvoir nommer un auteur dont je me sens proche, mais j’admire beaucoup le travail de Luc Dionne (auteur d’une série policière : District 31).
Parlez-nous de votre processus d’écriture. Etes-vous une autrice architecte qui planifie tout, ou une autrice jardinière qui se laisse surprendre par sa propre histoire ?
Un peu des deux ! J’ai tendance à planifier les grandes lignes et à laisser l’imagination faire le reste. De plus en plus, je m’efforce cependant de planifier les enquêtes que j’écris, car c’est vraiment nécessaire je trouve, mais pas ce qu’il se passe autour. J’aime me laisser surprendre ! Aussi, certains détails ne me sautent aux yeux qu’en écrivant, la planification ne marche pas dans ces cas là.
Le papier et le crayon ont-ils encore une place dans votre travail ?
Oui ! Pour tout ce qui est préparation en amont, notes, etc. Je n’utilise pas du tout l’ordinateur pour ça.
Poussons la curiosité encore plus loin… Avez-vous une playlist dédiée à l’écriture ?
Pas du tout, j’écris en silence.
Parlez-nous de Pour tuer. Comment vous est venue l’idée de l’écrire ?
Dans mon lit, pendant une insomnie (c’est toujours là que me viennent les idées). Je regardais une série policière à cette période là, et ça m’a inspirée.
Vous ne reculez pas devant les descriptions très gore : votre roman n’est pas à mettre entre toutes les mains. A quoi sert la description de la violence dans la fiction ?
Je ne pense pas que mes descriptions soient vraiment « gore ». Si ? Violentes/perturbantes je dirais, et surtout peu nombreuses. Pour moi ça sert à faire passer une émotion, à choquer, insister sur un point en particulier.
Dans la littérature, la montagne joue le rôle d’un refuge au-dessus des hommes. Dans Pour tuer, elle révèle leur côté le plus sombre. Aimez-vous le ski ?
Je suis née à la montagne et sur des skis. J’ai choisi cet environnement car je l’adore. Car ce n’est pas ce qu’on voit le plus en littérature. Je voulais changer des grandes villes. Et j’adore le ski ! J’en ai même fait mon métier.
Vous avez choisi de terminer votre roman sur un cliffhanger, et vous avez annoncé que c’était le premier tome d’une trilogie. Avez-vous déjà en tête la suite ?
Oui ! J’avais les grandes lignes des trois tomes des le début (très grandes lignes). Ça a quand même évolué plusieurs fois. J’ai bientôt terminé l’écriture du tome 2, mais je n’écris pas en ce moment… J’espère reprendre bientôt.
Comment êtes-vous venue à l’auto-édition ? Quels sont les avantages de l’auto-édition par rapport à l’édition traditionnelle, quels sont ses inconvénients ?
J’ai connu l’auto-édition pendant le covid. Ma décision s’est faite assez naturellement je pense, à force de côtoyer des AE sur les réseaux sociaux. Je souhaitais surtout avoir mon histoire entre mes mains et pouvoir la proposer à ceux qui voudraient, pas essayer de faire des ventes à tout prix.
Les avantages : faire ses propres choix sur tout, garder le contrôle, une meilleure rémunération par livre vendu. Les inconvénients : tout porter sur ses épaules, devoir se vendre soi-même/la promo.
Comment faites-vous pour être un peu moins inconnue ?
Bonne question ! J’essaie surtout de passer par Instagram, j’ai une petite communauté. Mais c’est pas mal sur pause en ce moment. Sinon je propose des Services Presse de mon roman, ça lui donne une visibilité plus étendue que juste par moi-même.
Au-delà de votre trilogie, avez-vous un autre livre en tête, un autre projet d’écriture ? Ou préférez-vous les personnages récurrents ?
J’ai une autre idée qui me trotte dans la tête depuis un moment, c’est encore vague et ça évolue tout le temps.
J’aime aussi les personnages récurrents (mon côté sérievore).