Interview : Loïs Smes

Loïs Smes est en lice pour le Prix des Auteurs Inconnus, dans la catégorie « romance ». Sa réaction quand elle a su qu’elle était sélectionnée pour le Prix :

Portrait (de dos) de l'auteur : Loïs Smes

J’étais… étonnée. Je suis un joli mélange entre peur, doute, syndrome de l’imposteur et confiance en soi en dessous du niveau de la mer. On m’a beaucoup parlé de ce prix lorsque Lunisia est sorti. On me disait qu’il fallait absolument que j’y participe. Mais j’ai reculé jusqu’au dernier moment. Finalement, on m’a mis un coup de pied aux fesses et je me suis dit « ok, on essaie, ça ne me coûte qu’un mail après tout ».

C’est parti pour une interview autour de son parcours, de son œuvre, et de Lunisia, sa saga dont le premier tome est en lice !

Vous êtes l’autrice de plusieurs romans. Comment êtes-vous venue à l’écriture ?

Je ne vais pas être très originale. Comme tous les auteurs, j’écris depuis toujours ou presque. Mais je n’ai jamais pensé être publiée. Avant 2019, je n’avais fini que des nouvelles, même si j’avais un paquet de débuts de romans. Je me suis blessée et j’ai été condamnée à passer des semaines à ne rien faire, alors je me suis lancé le défi de finir une histoire plus longue, plus construite. Lunisia est né. Je l’ai envoyée chez Élixyria, pour me prouver que mes rêves n’avaient aucun sens, que je serais refusée… et non. Lunisia a plu et j’ai signé pour mon plus grand bonheur.

Quelles sont vos sources d’inspiration, de quel·le·s auteur·e·s vous sentez-vous proche ?

Je ne crois pas avoir de sources d’inspiration à proprement parler. Ça peut être une musique, une anecdote, un parfum… Beaucoup de mes amies auteures m’appellent l’usine à pitch. J’ai beaucoup trop d’idées pour une seule vie 😀 Toute la question est de savoir si elles sont bonnes.

Je ne me sens pas proche d’un auteur en particulier. Je me sens justement bien trop petite pour être proche de qui que ce soit.

Avez-vous des rituels d’écriture ?

Un seul : le silence. Difficile à obtenir avec trois enfants. De manière générale, je suis assez intolérante au bruit. Après, si c’est juste du brouhaha sans rien qui dénote, ça peut passer. La preuve ? Lunisia a été écrit sur mon téléphone, je n’avais plus d’ordinateur à ce moment-là. Alors je l’ai écrit un peu partout, de mon canapé à la caisse du supermarché.

Parlez-nous de Lunisia. Comment vous est venue l’idée de l’écrire ?

Je crois qu’au départ, je n’avais qu’une seule scène en tête : celle du Karaoké. Puis est venue l’histoire que la maman de Haze lui racontait quand elle était petite. Tout le reste s’est construit là-dessus et, très vite, l’histoire complète était très claire dans ma tête, jusqu’au point final du tome 2. Je voulais surtout transmettre un message, montrer que les apparences ne sont que des apparences.

Couverture du roman Lunisia

Vous écrivez de la romance sans vous interdire des pointes d’imaginaire ou de suspense. Est-ce le livre que vous auriez voulu lire sans le trouver en rayon ?

Je crois que l’on écrit toujours ce que l’on veut lire, ce que l’on n’a pas trouvé ailleurs. J’aime la romance, mais j’aime aussi les histoires sombres et le thriller. Je crois que ça se ressent surtout dans le tome 2.

Le mal-être de votre personnage principal est au cœur de l’intrigue, mais aussi l’amitié et l’amour. Est-ce un roman initiatique ?

J’adore cette question ! Je crois que oui, c’est finement observé. C’est un thème qui revient dans chacun de mes livres, le regard sur soi, le regard de l’autre et les liens que l’on tisse malgré ce regard ou à travers lui.

La connaissance et l’acceptation de soi et de l’autre sont au centre de l’intrigue de Lunisia. Pensez-vous qu’il s’agit d’un roman engagé ?

Je ne l’ai pas écrit en pensant révolutionner quoi que ce soit. Je voulais porter un message qui est important à mes yeux, c’est tout. C’est lorsque j’ai reçu les premiers retours des lecteurs et des lectrices que j’ai compris que Lunisia était un vecteur d’ouverture d’esprit. J’ai été profondément touchée par les avis et les messages que j’ai reçus. Que répondre quand on vous dit « tu viens de changer ma vie » alors que l’on pensait juste écrire une petite histoire sans intérêt ?

Lunisia – Tonnerre amorce une série qui compte déjà un deuxième tome. La dimension fantastique sera-t-elle plus présente dans la suite de l’histoire ?

Le petit élément SF qui se trouve dans le premier obtient forcément un dénouement dans le second tome. Mais pour Orage, on est surtout plongé dans une atmosphère sombre, construite à la manière d’une enquête pleine de rebondissements. Les héros vont devoir choisir entre amour et vengeance, abandon et bataille.

Logo de la maison d'édition : Elixyria

Lunisia est édité chez Elyxiria et vos livres suivants, chez Kyrrō Editions. Comment avez-vous rencontré vos éditeurs ? Avez-vous envisagé de passer par l’auto-édition ?

Non, je n’ai jamais pensé à l’autoédition. Je suis quelqu’un d’extrêmement exigeant envers moi-même. Et, je dois l’avouer, assez « control freak », mais sans doute pas assez courageuse pour tout faire toute seule. J’ai fait la rencontre de Karyn Adler début 2020 et ce fut un véritable coup de foudre amical. Elle était déjà auteure de nombreux romans, chez Addictive ou Black ink. Elle comme moi avions la même vision de l’édition, la même envie de challenge. Très vite, nous avons eu l’idée de créer Kyrrō, d’abord pour nous éditer nous-même. On pourrait dire que c’était de l’autoédition à deux ;). Mais nous adorons notre métier d’éditrices et nous avons de jolis manuscrits d’autres auteurs qui nous attendent.

Que mettez-vous en place, avec ou sans votre éditeur, pour être un peu moins inconnue ?

Élixyria met en avant tous ses auteurs. Ils sont très actifs sur les réseaux et développent sans cesses de nouvelles idées pour mettre à l’honneur leurs auteurs.

Chez Kyrrō, nous sommes nous-même en charge de la communication. Nous suivons des formations l’une et l’autre et nous avons beaucoup d’idées pour l’avenir. Pour le moment, nous sommes encore une toute petite maison et nous nous concentrons sur le contact avec nos lecteurs, que ce soit sur les réseaux ou les salons.

Parlez-nous de vos projets. Allez-vous continuer la série de Lunisia ? Ou avez-vous un autre livre en tête, un autre projet d’écriture ?

Vous avez du temps ? Un café ?

Je l’ai dit, je suis une usine à pitch. J’ai une sortie chez Kyrrō le 22 octobre, une romance un peu sombre sur fond de Vegas by night. J’écris en quatre mains le spin-off de la duologie Lenn(ie)y écrite avec Karyn Adler. On a aussi un autre quatre mains en cours, plutôt humoristique, un autre encore, une uchronie cette fois, dans l’esprit Viking. Seule, j’ai commencé un romantic thriller sur un format assez inédit et un thriller aussi… Pour ce qui est de Lunisia, il y a bien un spin-off dans ma tête, quelques pages écrites aussi. On verra !

Pour suivre l’actualité de Loïs Smes,  rendez-vous sur :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Retour en haut