Interview : A.D. Martel

Interview : A.D. Martel

Pour introduire l’interview, pouvez-vous dire deux mots sur la manière dont vous avez connu le prix, décidé de candidater, et réagi lorsque vous avez su que vous étiez sélectionnée ?

Je connais le prix depuis plusieurs années, j’ai d’ailleurs eu la chance d’avoir un roman sélectionné dans une précédente édition. J’aime beaucoup le principe de mettre en avant des auteurs peu connus, et l’ouverture aux autoédités.

Comment s’est fait votre chemin jusqu’à l’écriture ?

Je vais choper mon boss suit l’histoire d’Alexis, le grand frère de Christine, l’héroïne de Je vais buter mon boss, publié désormais aux éditions « J’ai lu ». À la suite de sa publication, des lectrices et chroniqueuses se sont réunies pour que j’écrive une autre histoire dans le même univers. Du coup, j’ai fini par craquer ! Voilà d’où vient ce roman ^^ Parallèlement à ça, j’avais très envie de m’essayer à une romance MM (mon parcours de publications le montre : je ne me fixe jamais à un genre littéraire ni à un type d’histoire). C’était un défi, très amusant à relever qui plus est vu la personnalité d’Alexis.

De plus, j’avais envie de proposer un MM qui me correspond. En effet, je ne suis pas trop « passion torride » avec des scènes érotiques. J’avais envie de montrer qu’il était possible de trouver des histoires d’amour plus « softs » entre hommes. Et également de proposer un récit où on n’est pas sûr dès le premier chapitre d’avec qui le héros va terminer. Cela m’amuse beaucoup de balader le lecteur, hihi !

Pour le processus d’écriture, je suis entre l’architecte et le jardinier : je connais le début et la fin de mon histoire, et je jardine entre les deux ^^ J’aime beaucoup écrire avec de la musique, d’ailleurs, il y a deux chansons qui représentent très bien l’univers.

Tout d’abord celle-ci (j’invite à regarder le clip, car il est très représentatif de deux des personnages du roman), puis celle-ci

Les lecteurs soulignent l’humour de votre roman. L’humour permet-il de mieux faire passer des idées plus graves ?

Je ne pourrais pas écrire un roman sans humour. En effet, il permet des moments de « pause » entre des éléments plus graves. On a tous besoin de périodes plus légères afin de pouvoir affronter les difficultés. Il en est de même pour le lecteur. Réussir à faire sourire, voire rire le lecteur alors que la situation est dramatique (vous savez, ce rire où vous avez envie de pleurer en même temps ?) est très difficile, mais tellement fabuleux. Pareil, provoquer un fou-rire est un merveilleux cadeau. Je pense que les romans doivent avoir une vertu cathartique. Et pour moi, faire ressentir des émotions qui restent gravées longtemps passe incontestablement par l’humour.

Votre roman est une romance feel-good qui joue avec les stéréotypes. La fonction de la littérature est-elle de détendre les lecteurs, ou de les amener en-dehors de leur zone de confort ?

Je pense que chaque écrivain a son propre but en écrivant un roman, et que chaque lecteur recherche quelque chose de différent. Pour ma part, j’aime beaucoup emmener le lecteur sur des chemins peu banals et lui proposer des pistes de réflexion sur la société et parfois même sur lui-même. Tous mes romans contiennent des messages, que chacun est libre ou non de prendre. Toutefois, mon but n’est pas non plus de triturer les méninges. Alors, pousser à s’interroger tout en passant un excellent moment est l’équilibre que je vise.  

 

Avez-vous écrit une romance militante ?

Qu’est-ce que le mot « militant » ? Si c’est le fait de vouloir que le lecteur s’interroge sur ses propres pensées et pratiques, alors oui. Si c’est de dire « ça c’est bien, ça c’est pas bien », alors non.

Voici quelques thèmes qu’on peut retrouver dans mes comédies romantiques :

Je vais buter mon boss : harcèlement sexuel et moral, bisexualité, abus sexuels, égalitarisme (et non féminisme)

Je vais choper mon boss : homosexualité, choc post traumatique, monoparentalité

Je vais décoincer mon boss : encore une autre forme de sexualité (je ne dirai pas laquelle ^^), et en fait… non, je ne peux pas en dire plus, ça ferait trop de spoils 😉.

Illustration de l'écriture d'un livre

Comment êtes-vous venue à l’auto-édition ? Quels sont les avantages de l’auto-édition par rapport à l’édition traditionnelle, quels sont ses inconvénients ?

J’ai commencé l’autoédition avec un but précis : vivre de ma plume, ce que ne permettait pas un démarrage en maison d’édition. Il y a plusieurs avantages : on est libre de faire ce qu’on désire (choix des prestataires, de couverture, du marketing…), mais du coup, on est également responsable de ses échecs. L’important est de ne pas s’arrêter à ça et de continuer.

Par la suite, plusieurs de mes romans ont été publiés en maison d’édition, ce qui ne signifie pas (et beaucoup ne le comprennent pas) que j’abandonne l’autoédition. La publication à compte d’éditeur représente simplement un autre chemin que j’ai aussi envie de tester. On peut ainsi retrouver mes ouvrages chez Scrinéo en imaginaire et chez J’ai lu pour les comédies romantiques. Une saga viendra bientôt s’ajouter chez un nouvel éditeur au printemps prochain.

Je suis autrice, mais aussi entrepreneure. Par conséquent, je n’hésite pas à prendre des risques, et à ne pas mettre mes œufs dans le même panier. Un autre exemple pour illustrer cela : mes sagas Les Larmes de Saël et Le Secret du Faucon sont publiées en audiobook chez Audible.

Je fourmille d’envies et de projets ! Je réfléchis à publier des traductions d’ici un an ou deux. Et qui sait ? Un jour, il y aura peut-être une adaptation cinématographique d’une de mes histoires 😉 Tout ce que je sais, c’est que quand on n’essaie pas, on n’y parvient pas. Nous sommes les moteurs de notre réussite.

 

Comment faites-vous pour être un peu moins inconnue ?

Je participe au prix des auteurs inconnus 😉. Et j’essaie d’être présente sur les réseaux, comme facebook, instagram, Tik-Tok.

J’essaie également de multiplier les médias : certains de mes livres sont disponibles en audiobook.

Tous peuvent être commandés en librairie.

Publier en maison d’édition me permet aussi de faire découvrir ma plume à de nouveaux lecteurs.

 

Avez-vous un autre livre en tête, un autre projet d’écriture ?

Je vais décoincer mon boss représente l’achèvement des aventures chez Electronic Dreams. Il sera mon seul roman de l’année, et mélange ma passion des comédies romantiques et des K Drama. Cependant, il ne s’agit pas d’une romance MF traditionnelle. Les lecteurs risquent d’être très surpris.

Trois publications sont prévues l’année prochaine en maison d’édition, et je prévois bien sûr de continuer en autoédition. Là, je ne peux en dire plus, car m-les abonnés de ma newsletter auront la primeur 😉.

 

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