Interview : Alyerel Ilesi

Interview : Alyerel Ilesi

Pour introduire l’interview, pouvez-vous dire deux mots sur la manière dont vous avez connu le prix, décidé de candidater, et réagi lorsque vous avez su que vous étiez sélectionnée ?

C’est grâce à Instagram que j’ai découvert le prix l’année dernière. J’ai donc suivi de loin l’édition 2023 car je n’avais pas encore publié mon roman. Puis lorsqu’il y a eu l’annonce de l’édition 2024, j’ai décidé d’envoyer mon roman Immortalis fraichement sorti. Je ne m’attendais à rien, mais j’ai été heureuse de le voir passer la première étape. Découvrir qu’il avait été finalement sélectionné dans sa catégorie a été une énorme surprise, et je suis très reconnaissante.

La main du destin, premier tome d’Immortalis, est votre premier roman. Comment s’est fait le chemin qui vous a amenée à écrire pour être lue ?

 

Les livres ont très tôt fait partie de ma vie. Mais c’est en découvrant Âmes Perdues de Poppy Z. Brite, roman qui a changé ma vision de la littérature, que j’ai décidé de me mettre sérieusement à l’écriture. Quelques années plus tard j’ai découvert le Role Play (RP) et suis tombée dedans jusqu’au cou. Pendant très longtemps, je n’ai écrit que pour des serveurs de jeux, en créant des Lore, des animations, en faisant également du RP sur forum. Mais mon rêve restait d’écrire un jour un roman, un vrai. Quand j’ai eu 29 ans, je me suis lancé le challenge d’en finir un avant mes 30 ans. Immortalis est né de ce défi. Le projet était clair dans ma tête, je voulais mixer mon amour du fantastique et des vampires, à celui de la Fantasy très cliché que j’adore aussi. Finalement, le petit roman s’est transformé en duologie, puis en trilogie. Et j’ai continué à écrire des romans et des nouvelles depuis, avec l’espoir de pouvoir les partager à des lecteurices.

Vous avez créé un univers d’urban fantasy très fouillé : est-ce que cela a été complexe ?

Le premier tome s’articule en une double temporalité : une partie au 6ème siècle et une partie contemporaine en 2008-2009. Mon souhait était d’ancrer au maximum l’univers dans notre réalité. Le plus complexe a donc été la partie de Fantasy médiévale, qui a nécessité énormément de recherches. Je n’avais d’ailleurs jamais écrit sur un format roman avant, donc je l’ai travaillé comme un serveur Role Play en posant énormément d’éléments de l’univers, en construisant un maximum les personnages, les lieux, les aspects de magie ou de mythologie, avant même d’écrire la trame du scénario. Maintenant, avec l’expérience, je ne travaille plus mes romans comme ça, mais ça m’a permis à l’époque d’avoir un cadre clair et d’écrire mon histoire sereinement.

Vous situez une partie de l’intrigue au tout début du Moyen-Age. Avez-vous fait des recherches particulières pour y emmener vos lecteurs ?

Oui, beaucoup beaucoup. J’ai également fait relire les chapitres concernés à une historienne qui a corrigé pas mal de détails, notamment sur les objets, les tenues, le langage. C’était une énorme chance d’avoir pu lui soumettre le texte.

La musique occupe une grande partie de votre univers et c’est aussi le cas dans la nouvelle que vous avez auto-éditée avant. Est-ce lié à votre expérience personnelle ?

 

Mon père est musicien, j’ai fait de la musique pendant pas mal d’années, et plus globalement, c’est une composante essentielle de ma vie. Je ne peux pas vivre sans musique et j’en écoute absolument tous les jours. Ecrire un premier roman dans un contexte musical a très vite été une évidence pour moi, et c’est quelque chose qui revient dans presque tous mes projets. D’autant plus que je n’écris pas dans le silence mais accompagnée d’une playlist qui influence énormément le texte et l’ambiance qui se dégagera de chaque chapitre.

Illustration de l'écriture d'un livre

Comment êtes-vous venue à l’auto-édition ?

 

J’ai assez vite compris qu’Immortalis s’éloignait trop de ce que les éditeurs recherchaient et que la trilogie s’adressait plutôt à un lectorat de niche. Alors très vite, j’ai eu envie de tenter l’auto-édition, aussi pour pouvoir gérer certains aspects à 100%, notamment offrir aux lecteurices une expérience complète et immersive avec des goodies par exemple.

Quels sont les avantages de l’auto-édition par rapport à l’édition traditionnelle, quels sont ses inconvénients ?

La liberté… J’ai pu choisir mes prestataires, la couverture, la maquette, j’ai pu gérer chaque aspect du travail éditorial pour m’assurer de sa qualité. Et j’ai pu lancer une campagne Ulule pour financer le projet et offrir les fameuses box avec goodies afin de rendre l’expérience des lecteurices la plus immersive possible. Le revers de tout ça, c’est l’investissement en temps et en argent. L’auto-édition est épuisante pour une visibilité très limitée, et peu de rentabilité à moins de se professionnaliser et de ne faire que ça. Je ne trouve plus le temps d’écrire et pense sérieusement mettre en pause l’auto-édition une fois que la trilogie sera sortie afin de me consacrer à d’autres projets.

Quelle serait votre plus belle récompense d’autrice ?

La plus belle récompense à mes yeux c’est lorsque les lecteurices vous annoncent qu’ils ont eu un coup de cœur et que votre roman les a marqués pour longtemps.

Avez-vous un autre livre en tête, un autre projet d’écriture ?

Actuellement j’essaie de trouver un éditeur pour un roman entre Fantasy et Tragédie, qui s’appelle Casus Belli. Je suis également sur la rédaction d’un roman court nommé Le Pacte, qui sera une sorte de thriller fantastique. Et j’ai forcément plein d’autres projets en tête, mais ils devront attendre un peu. J’espère pouvoir me remettre à fond à l’écriture en 2025 une fois qu’Immortalis sera entièrement publié.

 

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