Mère par préméditation

Thierry Pochet

« Vous savez ce que disent les statistiques ? Du moment que vous n’êtes ni trafiquant de drogue ni fiché pour grand banditisme, si vous mourez assassiné… Vous avez plus de quatre chances sur cinq que ce soit par quelqu’un qui est domicilié sous le même toit que vous. Plus de quatre-vingts pourcents de risques. Nous vivons avec nos assassins. […]
Ces pauvres mères de famille qui sont inquiètes quand leur grande fille se met à sortir, à courir les rues, les métros, les boîtes de nuit. Ces mères qui sont rassurées quand la fille a rencontré un gentil garçon et s’installe avec lui. C’est à partir de ce moment-là qu’il faut avoir peur. C’est quand on va s’allonger tous les soirs à côté de son agresseur que la vie devient dangereuse. »