Auteur : Cécile Pommereau – Éditeur : Noir d’Absinthe – Nombre de pages : 141 pages – Genre : fantastique – policier
Fred a un physique banal et les poches trouées. Il n’arrive pas à garder une fille plus de trois semaines et sort de prison. Pour couronner le tout, c’est le jour où il essaie de se foutre en l’air qu’il apprend qu’il est immortel. Fred n’a pas de chance.
Jean, lui, est flic. Il pensait avoir tout vu après trente ans passés à la Crim’. Mais voilà qu’un beau jour, un de ses cadavres se paye le luxe de se tirer de la scène de crime. Pour lui c’en est trop et il est bien décidé à le retrouver. Il ne manquerait plus qu’il parte en retraite avec une affaire non élucidée…
Ce qu’en ont pensé nos chroniqueurs :
La plume de l’auteur est originale, le style direct, la dérision et l’humour noir sont au rendez-vous. Les dialogues sont bien menés et les personnages ont de la répartie. Plus d’une fois je me suis surprise à rire de leurs échanges.
L’histoire est bien construite aussi, ce n’est pas un polar pur et dur, l’intrigue aux allures surnaturelles nous emmène bien au-delà d’une simple enquête. L’auteur apporte un soin particulier aux personnages, tout comme aux liens qui les unissent.
Immortel Ad Vitam est un roman atypique qui ravira sans aucun doute de nombreux lecteurs, mais c’est surtout un premier livre prometteur pour Cécile Pommereau. J’ai beaucoup aimé cette sorte de quête personnelle à la fois touchante et pleine de rebondissements
. Venez embarquer avec Jean et Fred, vous ne serez pas déçus.
Immortel Ad Vitam est une œuvre dynamique. Pour preuve, je l’ai lue d’une traite ce matin sans m’ennuyer une seconde. Les pages se tournent avec facilité et on se laisse prendre dans l’intrigue. Cette dernière est plutôt classique: on ignore pourquoi Fred est devenu immortel, comment tout cela fonctionne, alors les protagonistes vont mener une enquête en remontant la piste de celui qui lui a transmis ce cadeau empoisonné. Une piste qui m’a d’abord paru vraiment trop facile… jusqu’à la toute fin. Plus j’approchais des dernières pages et plus je craignais les explications tarabiscotées, les deux ex machina ou un truc cliché au possible. Et finalement… non. Je n’en dirai pas plus mais j’ai vraiment aimé ce que Cécile Pommereau a choisi comme fin. C’était plutôt intelligent, ça montrait une certaine réflexion. Le message que l’autrice choisit de faire passer surprend dans un roman qu’on pourrait, au premier abord, croire exister uniquement dans une perspective de divertissement.
On peut ici souligner une plume dynamique, on ne s’ennuie pas une seconde avec Fred et son « atypisme » par rapport aux personnages que l’on peut rencontrer dans d’autres romans et qui partagent sa condition d’immortel. On se retrouve dans une intrigue assez surprenante que je ne peux que conseiller aux fans du genre ! L’auteure parvient à susciter notre attention dès le départ avec une intrigue originale, un panel de personnages divers et varié et une plume qui nous tient en haleine.
C’est donc sans surprise que j’annonce que Noir d’Absinthe signe encore ici une petite pépite.
Marion : Une bonne lecture sympathique. Une intrigue qui perd en crédibilité, mais une plume captivante.
Et, pour ceux qui ont un goût de pas assez, comme moi, vous pouvez retrouver sur le site de la maison d’édition une nouvelle (gratuite) qui est à lire après Immortel Ad Vitam.
Lauren : Quant à moi, je reste assez déçue de la tournure des événements, mais il faut avouer que c’est un roman qui mérite d’être lu.
J’ai mis du temps à rentrer vraiment dans l’histoire. Les choses se répétaient beaucoup au début, il a fallu la rencontre des deux hommes pour que je commence enfin à m’y intéresser vraiment.
Les questions se posent toutefois sur les origines de cette immortalité. Il semble qu’on puisse en apprendre un peu plus dans « Les larmes de Cernunnos », nouvelle inédite, qui peut être téléchargée sur le site noir d’absinthe, la maison d’édition.
Un livre qui se lit rapidement, des personnages attachants, un univers intéressant. La plume de l’auteure est fluide et elle manie l’humour noire avec aisance. En revanche, un début un peu long et un vocabulaire un peu trop familier parfois à mon sens.
Aurore des bulles et des couleurs
Avec des chapitres courts, Cécile Pommereau joue avec ses personnages en alternant les points de vue et en leur donnant la parole tour à tour. Grâce à ce jeu littéraire, elle rend le climat mystérieux, nous donne l’impression que Fred ou Jean s’adressent directement à nous, nous dévoilent leurs pensées profondes et cela les rend plus authentiques. Cet état est accentué par l’utilisation de la première personne du singulier.
J’ai lu les 160 pages d’une traite sans voir le temps défiler et j’ai ainsi passé un bon moment de lecture.
Ce n’est pas un polar noir teinté de spleen, c’est un roman fantastique jubilatoire qui fait du bien, les chapitres défilent, l’histoire est devenue imprévisible et m’a emmenée dans des directions que je n’avais pas envisagées. J’ai tellement aimé cette lecture, que je ne voulais plus en sortir, je ne sais pas si l’auteure a prévu de réunir Fred et Jean dans un deuxième tome, mais je suis clairement cliente ! Immortel Ad Vitam de Cécile Pommereau est une alchimie parfaitement entre deux univers !
Immortel ad vitam est un roman qui entremêle plusieurs genres littéraires : entre polar et fantastique, entre feel-good et roman initiatique, le tout saupoudré d’une romance. A croire que chaque lecteur peut y trouver son compte. Cependant, la condition sine qua non est d’apprécier l’humour noir et le cynisme des protagonistes.
Je me suis laissée porter par la plume de l’auteure, les pages ont défilé et pourtant je n’ai pas ressenti d’émotions fortes. Ce n’est pas un coup de coeur mais pas une déception non plus. C’est un bon roman, bien écrit, mais sans étincelles. Selon les passages, j’ai trouvé qu’il manquait un peu de profondeur.
Concernant la plume de l’auteure, malgré une volonté de donner un dynamisme à son récit, nous avons ressenti un essoufflement au fil des pages . Les premiers chapitres sont rythmés avec la mise en place de la situation et différentes actions et puis… Plus rien. Après une révélation, le récit bascule vers une quête d’identité, de vérité, on vient à se demander où l’auteure veut nous emmener.
Le style est très oral, sans pour autant tomber dans la vulgarité. C’est drôle, cash, mais jamais too much. Certaines réponses au tac-au-tac m’ont fait bien marrer.
L’intrigue, elle, se suit de manière linéaire. Pas d’emberlifications, pas de nœuds, mais ce n’est pas un problème puisque l’action est toujours présente, ainsi que l’humour, donnant un rythme soutenu à l’histoire. Cette histoire, d’ailleurs, je l’ai trouvé positive. De l’amour, de l’amitié, des liens qui se créent.
Enfin, j’ai dénombré moins de dix fautes sur tout le livre, donc je suis assez satisfaite de la qualité.
En résumé, un très bon moment de lecture, un style rythmé et agréable, une histoire qui se tient et qui est belle.