Le Grand Livre de Rimm le Voyageur

Richard Morier

Santiago me regarda avec une infinie bienveillance
C’est quand le marcheur croit que l’aventure s’arrête, que celle du marin commence.
Si tu le veux, tu t’embarqueras et tu iras à la découverte des mondes et des peuples qui les habitent. Ce que tu en ramèneras, ne dépendra que de toi, l’or qui brûle les yeux et les cœurs des hommes, ou la sagesse des étoiles. Seul toi pourras le décider.
Là, il se tut et doucement, le feu s’éteignit.
A la lueur des braises, nous nous couchâmes sur le sable à la musique des vagues qui résonnait à mon cœur comme le chant océanique d’Aela et de la vie.
Au matin quand je m’éveillais, le soleil se levait derrière la dune. De la barque de Santiago, il ne restait qu’une trace dans le sable mouillé.
Je me mis debout, et, des yeux, je parcourais l’horizon infini. La plage était vide.
Je marchais alors vers le Nord.
J’étais porté par le vent et l’odeur de l’océan.
Je ne me retournai pas, je savais qu’il n’y avait plus rien à voir ici mais pourtant, qu’un jour, je reviendrai.