Interview : Cécile Pommereau

Cécile Pommereau est l’auteur du roman Immortel Ad vitam, concourant dans la catégorie Imaginaire.

Pourriez-vous expliquer à nos lecteurs votre univers ?

Mon roman s’inscrit dans le genre fantastique. Il est donc ancré dans la réalité, avec une pointe de surnaturel. Cependant il entre également dans plusieurs autres catégories: polar, roadtrip, philosophique… Mon histoire est comme mes personnages, elle ne va pas forcément là où on l’attend et sous ses airs sombre, elle cache bien plus de gaieté et de bienveillance qu’il n’y parait.

Comment vous est venu l’idée de votre roman ?

L’idée m’est venue dans le RER, je pensais aux insomniaques qui malgré une dose de cheval de médicaments ne parviennent pas à trouver le sommeil. J’ai alors imaginé le même problème avec la mort. Que se passerait-il si j’essayais désespérément de mourir sans jamais y parvenir?
J’ai pianoté un pitch d’une quinzaine de lignes sur mon téléphone, sans vraiment savoir dans quelle direction me mènerait le texte. Le pitch était à la première personne et le personnage de Fred se présentait: l’éternel loser qui se rend compte qu’il est immortel le jour où il tente d’en finir.
Ce pitch est resté quelques années dans mon téléphone sans que j’y touche et un jour j’ai eu une révélation. Quelques semaines plus tard, Immortel ad Vitam naissait.

Comment s’est imposé à vous vos personnages ?

Le ton du pitch laissait peu de place au doute quant au personnage de Fred: Il serait désabusé.
Pour Jean, c’est autre chose. C’est l’ancien flic que plus rien ne choque. il en a tellement vu que plus grand chose ne le fait sourciller. Il fallait donc qu’il soit pragmatique, calme, mais avec son petit caractère quand même.
Léa, c’est la touche de lumière au milieu de ces deux gaillards. Je l’ai crée dans un seul but: donner à Fred une vraie raison de se mettre un coup de pied au cul.
Tous ont en commun leur bon cœur. J’ai besoin d’aimer mes personnages pour pouvoir leur donner une voix.

Votre livre a une fin ouverte, envisagez-vous une suite ?

La fin ouverte est volontaire et aucune suite n’est envisagée. Je pense que chacun voit ici midi à sa porte. on peut y voir une raison scientifique (une mutation génétique qui permettrait une régénération cellulaire, par exemple), une raison théologique (une puissance supérieure qui décide d’élever quelques individus au dessus des autres), une raison philosophique (L’immortalité n’est elle pas justement ce dont mes personnages ont besoin pour sortir des rails de leur vie?) etc…

Finalement, la bonne réponse est celle qui fait vibrer votre cœur.

J’ai personnellement ma petite préférence sur le sujet, et si vous souhaitez avoir le fin mot de l’histoire, vous pouvez lire la nouvelle « les larmes de Cernunnos » sur le site de Noir d’Absinthe. Elle est en téléchargement gratuit et apportera probablement les éléments de réponses dont vous avez besoin.

Quelles sont vos lectures de prédilection ?

Je lis un peu moins depuis que j’écris, mais je suis une grande fan de Didier Van Cauweleart, plus particulièrement de « Journal intime d’un arbre » et « On dirait nous ». J’aime la bienveillance qui se dégage de ses personnages.
Plus généralement, j’aime les contes philosophiques, l’histoire de pi, l’oracle della luna ou l’alchimiste.  Et bien sûr les littératures de l’imaginaire, avec une nette préférence pour le cycle de l’assassin royal.

Que diriez-vous à vos lecteurs, pour leur donner envie de vous lire ?

Vous trouverez plein de choses dans mon roman: Un milieu policier bien décrit (puisque je suis de la profession), de jolis paysages bretons, un brin de vie parisienne, de la bière, beaucoup d’humour noir et de cynisme, tout autant de bienveillance, un peu d’immortalité et quelques réflexions sur la vie en général. Ajoutez un rythme rapide et des personnages attachants que vous aurez envie de compter parmi vos amis. J’ai écrit ce roman avec une idée en tête, que le lecteur se sente bien lorsqu’il le referme.


Pouvez-vous nous parler de vos prochains projets d’écriture ?


Je me suis récemment attelée à l’écriture d’un roman fantastique, qui n’a pas de nom pour le moment. Voici le pitch en exclusivité :

Matthieu emménage dans un appartement parisien,  hanté par Kévin, 15 ans, fan de Britney Spears. La star de la pop vient de mourir et Kévin rend une vie impossible à Matthieu pour qu’ils aillent voler les cendres de la chanteuse et les répandre, selon ses dernières volontés. 

Comment avez vous connu le prix des auteurs inconnus ? Qu’est ce qui vous a donné envie d’y participer ?

J’ai connu le prix des auteurs inconnus grâce à l’une de vos blogueuse. Je ne connaissais pas du tout le concept, mais j’ai aimé l’idée. C’est pas forcément évident de se faire connaitre lorsqu’on est jeune auteur et les prix sont généralement décernés aux roman venant de grosses maisons d’édition. C’est souvent plus un problème de contacts et de réseau que de qualité.

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