Interview : Bruno Sanna

Bruno Sana concourt avec « Le matin des Larmes » dans la catégorie Imaginaire

Votre intrigue est un mélange des genres, entre polar historique, uchronie et une pointe de fantastique, comment avez-vous eu l’idée d’une telle intrigue ?

L’astrophysique et l’histoire de France sont deux de mes passions.  Je me souviens quand mon grand père me racontait sa vie pendant la seconde guerre mondiale. À la fin de chacun de ses récits, il me posait toujours cette question : «  Et si les alliés ne nous avaient pas libéré, que serions nous devenus ? » Gamin, je trouvais ça marrant. Des années plus tard, à la suite d’un reportage où Stephen Hawking  expliquait sa théorie sur les trous de ver, j’ai repensé à la question de mon grand père. À mon tour je me suis posé cette question : « Et si les nazis  avaient triomphés dans  un monde parallèle, comment serait-il ? » L’histoire de mon roman est née ce jour là.

Votre livre se classe dans ce que l’on appelle la « contre-utopie », et l’Histoire a une part belle dans votre intrigue. Pensez-vous, qu’en tant qu’auteur, à travers votre intrigue, vous ayez un devoir un mémoire ?

À travers ce roman, j’ai souhaité rappeler combien notre liberté est fragile et, pour éclairer notre avenir, il nous faut entretenir le souvenir de notre passé.

C’est un peu une mise en parallèle de notre société…

Les instants tragiques que nous vivons aujourd’hui ressemblent malheureusement à un passé pas si lointain. C’est pour cette raison que notre histoire commune doit nous accompagner tous les jours.

J’ai ressenti une vraie référence à Philip K. Dick, notamment « le Maitre de Haut château » Quels sont vos références en matière de littérature ?

Stephen King et Harlan Coben sont deux auteurs que j’apprécie pour leurs facultés à faire durer le suspense. J’ai eu un coup de cœur pour une brève histoire du temps de Stephen Hawking. Les romans d’Émile Zola et de Victor Hugo ont à bien des égards, toute leur place dans le monde d’aujourd’hui.  Et enfin, je ne peux faire l’impasse sur Jules Verne qui continue de me faire rêver. 

Votre personnage principal, reflète tout à fait l’étonnement, face à ce genre de situation… Elle devient une autre, d’ailleurs… Comment s’est-elle imposée à vous ? Comment vos autres personnages se sont-ils articulés autour de votre intrigue ?

Au départ c’est le mari de Sophie Duverne qui était au centre de l’histoire.  Curieusement, au fil de l’écriture le rôle de Sophie prenait  de l’ampleur. Je suis naturellement tombé sous le charme de cette femme.

Dans sa réalité, Sophie est en parfaite harmonie avec ses proches et sa famille. Le matin où tout va basculer, elle va être confrontée à ses enfants élevés dans le mal absolu. Seule contre tous, Sophie devra se battre pour ne pas se faire interner.

Lorsque l’on découvre votre livre, la couverture devient déconcertante, pourquoi ce choix ? Qu’avez-vous eu envie de transmettre ou pas à vos lecteurs ?

Les lectrices et les lecteurs imaginent l’apparence des personnages de roman selon leur sensibilité. J’ai pourtant fait le choix de mettre le visage de mon héroïne en première de couverture. L’absence d’émotion dans le regard de Sophie Duverne laisse deviner une femme complètement perdue.

Pourquoi avoir choisi l’Auto-édition ?

Lors de l’écriture de mon roman, je pensais à l’édition classique. Puis au gré de mes rencontres sur des forums d’auteurs, je me suis laissé convaincre par l’auto-édition.  Au départ j’avoue que ça m’a fait un peu peur car tout est à faire dans l’auto-édition. Ça va de la mise en page jusqu’à la couverture en passant par le prix du livre. Mais c’est jubilatoire quand l’objectif est atteint.

Que représente pour vous le Prix des Auteurs Inconnus et pourquoi avoir eu envie de mettre vote livre en concurrence avec d’autres auteurs ?

Le prix des auteurs inconnus est d’abord une formidable aventure humaine. Pour une première, il faut reconnaitre que l’organisation est très professionnelle. Le prix des auteurs inconnus permet de faire découvrir des talents, et pas seulement des talents qui font parti de la sélection. J’ai choisit de proposer mon livre pour progresser dans l’écriture. Les critiques de vos chroniqueurs me permettent d’avoir un avis objectif et c’est le plus important.

J’ai souhaité participé au prix des auteurs inconnus pour partager  l’histoire de mes personnages.  Je ne pense pas concurrence, la véritable  gagnante de ce prix  sera la littérature.

Votre livre a une fin ouverte, ce qui laisse présager une suite ?

Je dirais même qu’il y aura des suites. Les aventures de Sophie Duverne, l’héroïne du roman, n’en sont qu’à leur début. 

• Dites-nous en plus sur la suite que vous envisagez en tant qu’auteur ?

Je suis en pleine écriture de mon deuxième roman. Cette fois, l’univers est différent du matin des larmes. L’histoire se passe dans le milieu de la musique classique. Une femme est assassinée en plein récital.  C’est le début d’une série de meurtres que l’on baptisera « Les crimes du 4è mouvement. »

Je continue d’écrire des chansons, car au départ  je suis auteur-compositeur.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Retour en haut